Prêts immobiliers : ce qui change depuis le 1er janvier 2022

À compter du 1er janvier 2022, pour acheter un logement, vous ne pourrez plus vous engager sur des remboursements interminables auprès de votre banque. Les conditions d'octroi des prêts immobiliers vont évoluer, ils ne pourront notamment pas excéder les 25 ans.

Une loi va bientôt interdire aux particuliers d'emprunter sur plus de 25 ans pour acheter un bien immobilier. De nouvelles règles d'octroi de prêt contraignantes pour les banques entrent en vigueur à partir du 1er janvier 2022. Il faudra également que le taux d'endettement de l'emprunteur n'excède pas les 35%.

Fini les prêts immobiliers sur 30 ou 35 ans

Depuis 2019, le Haut Conseil de stabilité financière recommande de mettre fin aux remboursements interminables, mais bientôt cela deviendra une obligation. De nouvelles règles viennent donc, dès le 1er janvier 2022, lui donner raison. Les banques ne pourront plus proposer d'emprunt sur période de plus de 25 ans pour les biens immobiliers. Depuis quelques années, la durée moyenne des crédits immobiliers augmente. En novembre 2021, elle était de 20 années, contre 18,9 en novembre 2018, selon l'Observatoire Crédit Logement/CSA.



Des exceptions seront tout de même possibles, notamment pour financer l'achat d'un logement neuf en cours de construction, ou bien si les travaux représentent 25% du coût total de l'opération. Dans ces cas, une tolérance maximale de deux ans sera acceptée.

Un taux d'endettement limité à 35%

Le taux d'endettement de l'emprunteur ne pourra pas non plus dépasser les 35%. Jusqu'à présent, la limite était fixée à 33%. Ce nouveau taux doit aussi inclure le coût de l'assurance-emprunteur. L'objectif de ces mesures est d'éviter l'endettement excessif des ménages. En vingt ans, le taux d'endettement des ménages n'a cessé d'augmenter : il est passé de 53,4% du revenu disponible brut au premier trimestre 2001, à 100,9% au premier trimestre 2021, selon le Haut Conseil de stabilité financière.

\"Si on était resté à la situation antérieure, où les prêts s'allongeaient toujours, où cette mensualité rapportée aux revenus augmentait, il y aurait eu un risque\", avertissait sur France 2 en septembre le gouverneur de la Banque de France. Mais François Villeroy de Galhau assure que le surendettement n'a pas augmenté, malgré la crise économique liée à la crise sanitaire : \"Il y a même eu une baisse de 16% sur les sept premiers mois de 2021 par rapport à la situation équivalente en 2019\", a-t-il précisé.

Les banques pourront cela dit déroger à ces nouvelles obligations, mais seulement pour 20% de la production de nouveaux crédits. En outre, ces contraintes ne s'appliquent pas aux prêts relais, aux regroupements de crédits, aux crédits faisant l'objet d'un renégociation, ni à ceux qui ont été consentis pour le remboursement anticipé d'un crédit souscrit auprès d'un autre établissement de crédit.


Source : francebleu.fr

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