Immobilier : une rentrée 2020 pas vraiment comme les autres…

1 septembre 2020

Alors que nous nous apprêtons à vivre une rentrée un peu spéciale, la rédac' de SeLoger fait le point sur ce qui vous attend, sur ce qui change (ou qui ne change pas !), en termes d’immobilier : reprise d’activité qui se fait désirer, prix immobiliers qui continuent d’augmenter, confirmation de l'attractivité des maisons, etc.

Une reprise post-Covid qui se fait désirer

Bien que les Français aient massivement finalisé leurs projets d’achat immobilier sitôt la levée du confinement prononcée, l’effet conjoint des incertitudes sanitaires, de la dégradation du pouvoir d’achat de certains ménages - dont les revenus ont baissé - et le durcissement des conditions d’accès au crédit affecte la reprise de l’activité du secteur de l’immobilier. « La crise a privé le marché de 18 % de son activité annuelle qu’il sera impossible de rattraper en 2020 » indique Michel Mouillart, porte-parole du baromètre LPI-SeLoger. Il ajoute que « le rebond technique de la demande, constaté depuis la sortie du confinement, n’a pas été suffisant pour permettre au marché (de l’immobilier, Ndlr) de renouer avec les niveaux d’activité de l’année dernière ». Enfin, il est intéressant de souligner qu’en Île-de-France, en Basse-Normandie et dans le Limousin, les ventes ont rebondi plus rapidement qu’ailleurs. Par rapport aux chiffres de 2019, le recul d’activité s'y limite à 10 % sur trois mois alors qu’il atteint, France entière, 24,2 %.

Les prix immobiliers poursuivent leur ascension

Il ressort de l'analyse des données qu’a recueillies le baromètre LPI-SeLoger que la fébrilité de la reprise et le recul de l'activité n’impactent en aucune façon le prix de l’immobilier hexagonal. Tirés vers le haut par une raréfaction persistante de l’offre à laquelle fait face une forte demande, les prix des logements continuent (imperturbablement, serait-on presque tenté d’ajouter…) d’augmenter, aussi bien sur trois mois (+ 2,1 %) que sur l’année (+ 5,2 %). « Les tensions sur les prix restent vives et elles se sont même renforcées » souligne Michel Mouillart.

Une hausse marquée dans les grandes villes

Si les prix des logements tendent à reculer dans certaines villes moyennes et même dans la capitale, le prix au m² à Paris capitale accusant - de façon inédite - un recul trimestriel de 4,2 %, force est de constater que c’est toujours la hausse qui prévaut dans une très large majorité des villes de plus de 100 000 habitants. Quant aux baisses précédemment évoquées, Michel Mouillart tient à rappeler qu’elles ne sauraient être liées à la crise sanitaire. « Sur des territoires qui connaissent la dépression économique depuis un temps parfois assez long, ce recul n’est pas récent » constate Michel Mouillart.

L’appétence des Français pour les maisons se confirme

S’il est une tendance que le confinement aura, sinon fait naître, à tout le moins contribué à renforcer, c’est l’appétit des Français pour les maisons disposant d’un extérieur. Rien de bien étonnant, donc, à ce que baromètre LPI-SeLoger nous apprenne ainsi que l’écart tend à se réduire entre les prix des maisons dans les métropoles les plus abordables (Brest, Grand Nancy, Rouen Normandie) et celles de Bordeaux, Lyon et Nice. « Il n’est plus que de 1,7 » souligne Michel Mouillart. Le goût des Brestois pour la maison individuelle fait, par exemple, qu’ils tendent à s’éloigner de la ville-centre. Pour ce qui est des appartements, en revanche, les écarts de prix entre les métropoles les moins chères et le Grand Paris « est toujours de 1 à 3 ». De façon générale, les prix restent plus accessibles dans le reste de la métropole que dans la ville-centre.

Les marges de négociation se stabilisent

Face à des prix élevés, à une offre insuffisante et à une demande forte même si elle parfois quelque peu frustrée, les marges de négociation jouent la carte du statu quo et plafonnent à des niveaux particulièrement bas. Sur le marché des appartements et après avoir lourdement chuté en mai dernier, elles se stabilisent ainsi à 3 %, soit « à 27 % sous leur moyenne de longue période ». Enfin, en cette rentrée 2020, on peut constater que cette ténuité des marges de négociation se retrouve aussi bien sur les marchés (tendus !) « des grandes agglomérations que sur les territoires ruraux et dans les villes moyennes » précise Michel Mouillart.

Source : edito.seloger.com

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